Afin de sensibiliser aux impacts sociaux et environnementaux du numérique, cette demi-journée de conférences apporte une vision des enjeux autour du numérique responsable parallèlement à l’évolution des pratiques.
L’AGIT est la 1ère association de professionnels engagés sur le Numérique Responsable depuis 2011. L’AGIT sert principalement à mettre en avant les bonnes pratiques pour lutter contre le greenwashing. L’AGIT tente de partager de l’information constructive et de fournir des informations neutres et objectives.
Tristan Labaume, Président de l’Alliance Green IT, et Corinne Lepage, Marraine de l’association, Avocate et ancienne Ministre de l’environnement, nous font part de leurs constats sur le sujet de la Responsabilité Numérique des entreprises.
En tant que président de l’AGIT, Tristan Labaume livre un discours percutant sur l’insuffisance des actions actuelles face aux enjeux environnementaux. Il démonte avec franchise les « fausses bonnes idées » du Green IT, comme le tri des mails ou la compensation carbone, en s’appuyant sur des chiffres concrets. Tout en reconnaissant les progrès réalisés en 13 ans, il alerte sur le paradoxe entre la croissance exponentielle du numérique (jusqu’à +50% avec l’IA) et l’objectif de réduction de 6% des émissions. Son message clé : arrêter de se satisfaire de demi-mesures et passer d’une logique de réduction des coûts à une véritable réduction des impacts environnementaux. Un discours sans concession qui pose les vraies questions et appelle à l’action collective.
Corine Lepage, marraine engagée de l’AGIT, rappelle l’urgence d’agir face à l’impact environnemental du numérique, qui représentera bientôt 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiales soit le double du secteur aérien (4%). Elle met en lumière l’imminence des obligations réglementaires (CSRD 2025) qui impacteront toute la chaîne de valeur des entreprises, et pas uniquement les grands groupes. Son intervention souligne particulièrement les enjeux liés à l’IA, qualifiée de « trou noir » du devoir de vigilance, et ses implications en termes de droits humains, d’extraction des ressources et de gouvernance. Elle insiste sur l’importance des « Green Data » pour répondre aux futures obligations et alerte sur la nécessité d’anticiper les régulations plutôt que de les subir. Un discours qui pose avec acuité la question de notre responsabilité collective face au développement effréné des technologies numériques.